Pour accompagner le processus politique de réconciliation,le CENAP a progressivement et systématiquement mis en place des espaces de dialogue et plusieurs approches ont été utilisé pour permettre aux gens de s’exprimer librement tant sur les sujets d’actualité que sur des sujets liés au passé douloureux qu’a connu le pays.
Certes, le dialogue a fait ses effets-les choses ont évolué pour le mieux- mais nous avons aussi compris qu’un bon nombre de burundais vivaient encore des détresses traumatiques et que si la réconciliation n’est pas lié à guérison des mémoires,des situations pourraient fragiliser ou compromettre la paix.
La guérison des memoires
Dans ce processus psychosocial que nous avons entrepris depuis 2019, les témoignages sur des expériences personnelles de guérison sont encourageants et nous sommes témoins de l’empathie qui s’est développée et des amitiés qui sont nées entre anciens combattants, adversaires politiques, réfugiés et résidents,Hutus et Tutsis, hommes et femmes, victimes et offenseurs, etc…
« Aujourd’hui, j’arrive à dormir… »
Rose Hakizimana, cheffe de colline
Nous avons également vu des gens qui hier souffraient de leur passé et qui aujourd’hui servent bénévolement leurs communautés par leurs propres initiatives de counseling et de sensibilisation en matière de santé mentale.
Conscients de la limite de nos ressources face à l’ampleur du travail, nous sommes fiers de contribuer à la réconciliation nationale grâce à la cicatrisation des blessures du passé et à l’édification d’une société viable.