Du 21-22 Décembre 2017, le CENAP en partenariat avec  Interpeace a organisé un atelier de restitution  des résultats d’une recherche sur « Les Aspirations des Jeunes pour  le Burundi de Demain. » Menée sur une tranche d’âges compris entre 15-29 ans, l’étude  a permis d’explorer   les priorités  auxquels les jeunes  aspirent pour leur pays .

Réalisée dans les 18 provinces que compte le Burundi  et sur un échantillonnage de plus de 4000 jeunes aux origines et appartenances variées, cette recherche a touché divers domaines de la vie nationale et pourrait servir de référence dans l’élaboration des politiques nationales qui touchent la jeunesse comme l’a souhaité  le Centre d’Alerte et de Prévention des Conflits(CENAP). « Un véritable tableau de bord à travers lequel, tous les décideurs politiques, ONGs œuvrant dans le domaine de la jeunesse doivent désormais s’inspirer »a souligné Déo Ruberintwari, Secrétaire Permanent du ministre de l’Intérieur, dans son allocution.

Inspirée par les différentes crises qu’a connues le Burundi et dans lesquelles la jeunesse a été toujours impliquée Libérate Nakimana, Directrice Adjointe du CENAP, a indiqué que la recherche visait à comprendre  les réelles préoccupations  de cette catégorie majoritaire de la population burundaise. Entre autres préoccupations les jeunes aimeraient vivre dans des conditions acceptables.   57,3% des jeunes, ont tous convergé sur le besoin de vivre et grandir en paix  sans se soucier des problèmes de leur  sécurité. Les jeunes se disent aussi désintéresser par la politique : plus   de 70%  n’éprouvent aucune envie d’adhérer à un parti politique, comme l’a révélé l’enquête.

Jeunes participants à la restitution de l'étude sur ''Les Aspirations des Jeunes pour le Burundi de demain'', 21 Décembre 2017

Une situation diamétralement à l’opposé du souhait d’appartenance aux mouvements associatifs parce que 81,4% des jeunes  ont affirmé vouloir y adhérer. « Une preuve que les preneurs de décision doivent mille fois réfléchir pour regagner notre confiance et ne plus nous considérer comme des voix potentielles  à l’approche des rendez-vous électoraux », a insisté Levy Nshimirimana, un jeune membre de l’association New Generation.

Jeunes participants à la restitution de l'étude sur ''Les Aspirations des Jeunes pour le Burundi de demain'', 21 Décembre 2017

 

 

 

Le bien-être matériel, un grand défi

Confrontée au problème de chômage, la jeunesse à travers l’étude,  a exprimé ses soucis matériels. Une situation  qui l’expose souvent aux manipulations de tous les politiciens véreux quand ils tâtent le marché de l’emploi. « Malheureusement, cet état de choses n’est pas prêt à changer chaque fois que l’appartenance à un parti politique aura le dessus sur les critères objectifs d’octroi d’emploi» ont déploré les jeunes qui ont participé à l’atelier de présentation des résultats de cette recherche. Des propos, qui ont vivement interpellé le parterre de décideurs présents, à l’instar de Jacques Nshimirimana, président de la FENADEB. Tout en saluant l’initiative du CENAP,  il a mis en avant l’excellence. « Pour l’intérêt de toute la Nation, le recrutement devrait se faire sur base de compétition, d’examens, afin  de prendre les meilleurs. Sinon, le Burundi continuera à s’enfoncer dans l’abime de la médiocrité  intellectuelle »

Un avis également partagé par Haruna Nkunduwiga. Quoique  inquiet sur le non-investissement de la jeunesse  en politique, cet expert en Education n’a  cessé de féliciter  le CENAP pour cette initiative. « Avec les intentions, interventions, etc, l’assemblée présente a vu que nous avons de jeunes mûrs, aux idées claires, capables d’impulser des changements  là où ils vivent s’ils ont une tribune pour  s’exprimer ». Il interpelle aussi les décideurs  à donner plus de considération aux jeunes: « En tant que futurs cadres du pays, les politiques doivent désormais les associer dans la prise des décisions qui leur concernent »

La grande surprise de cette étude est la dévotion des jeunes, en particulier des milieux ruraux pour la carrière médicale et, l’enseignement. « Sans doute, un manque d’ambitions compte tenu des velléités du circuit d’octroi de l’emploi habituel du Burundi », avance Léonce Ngendakumana. Il estime  que le sentiment d’insécurité pour l’avenir contraint les jeunes à opter pour des secteurs « facilement pourvoyeurs d’emplois, alors qu’ils peuvent s’essayer dans d’autres domaines. »

Connaître le passé pour mieux construire l’avenir

A travers cette recherche sur les Aspirations des Jeunes pour le Burundi de demain, les jeunes ont exprimé ce besoin de connaître le passé burundais. Ces dates fatidiques non documentées et longtemps restées tabous sont, pour ces jeunes, la raison du cycle vicieux de la violence au Burundi. Avant de tourner la page de l’histoire, il faut d’abord la lire et la comprendre pour ensuite avoir la force de la tourner, dira un jeune étudiant consulté lors de cette étude. Ce besoin de connaître le passé burundais a été d’ailleurs mis dans les grandes priorités sur lesquelles toutes les parties prenantes devraient intervenir. En effet, il est nécessaire de développer les capacités des jeunes à faire des recherches sur le passé pour documenter les zones d’ombres de l’histoire du Burundi mais aussi promouvoir les expériences positives du passé.

A ce propos le président de la Commission Vérité et Réconciliation s’est étonnamment dit satisfait de voir le degré de maturité déjà atteint par les jeunes : « j’ai été très satisfait de voir que les jeunes parviennent à parler de l’histoire avec de la hauteur et sans émotions » a indiqué Monseigneur Jean Louis NAHIMANA. Le chemin est encore long et le CENAP devrait mettre au service de la CVR son expertise dans le domaine de la justice transitionnelle, comme l’a fait remarquer le président de la CVR.  

Au vu de tout ce qui a été exprimé dans cette étude, les jeunes ont également demandé à ce que les points de vue des burundais vivants à l’étranger soient tout aussi pris en compte.

Cette étude, qui a avait une dimension quantitative et qualitative, a aussi abordé les thèmes liés au genre, au système éducatif burundais, à l’intégration régionale mais aussi à l’accès à l’information.

Groupes de Dialogue Permanent Junior pour une culture de tolérance politique

Les Groupes de Dialogue Permanent des jeunes ont été mis en place dans 7 provinces du  Burundi (Bujumbura Rural, Bubanza, Bururi, Cibitoke, Muyinga, Ngozi et Rumonge) pour les jeunes affiliés aux partis politiques dans sept provinces afin d’amener ces jeunes à comprendre l’intérêt de leur communauté.

Activité de rapprochement communautaire

 Pour renforcer la cohésion des jeunes affiliés aux partis politiques, les GDP dits Juniors provinciaux ont initié des activités au niveau des communes qui rassemblent les jeunes membres de diverses familles politiques. Ces activités sont, tout d’abord des moments de prise de contact, les jeunes affiliés n’ayant pas d’occasion de se rencontrer et de se connaître dans des circonstances autres que les situations de conflits. Ces activités deviennent donc des opportunités d’échange sur la vie de leur communauté en général et sur les défis de la cohabitation pacifique entre les affiliés aux partis politiques. Il s’agit aussi de cadres plus détendus comme un match de football ou une marche sportive où les jeunes mettent de côté leurs affiliation politique pour se rendre compte qu’ils pratiquent les mêmes activités de détente, qu’ils peuvent organiser un match de foot sans pour autant constituer les équipes sur base de leur appartenance politique.

C’est dans cette perspective que le GDP Rumonge a organisé avec l’appui du CENAP un match de foot en commune MUHUTA de la province Rumonge après une réunion d’échange sur l’état des lieux de la cohabitation entre les jeunes. Les membres du GDP ont profité de cette activité pour présenter le GDP, sa raison d’être et la vision qu’ils ont pour les jeunes affiliés de Rumonge : Comprendre que la diversité politique est une richesse et non une source de conflit.

 

                                        Match de football organisé par le GDP Rumonge en commune MUHUTA

Le conseiller principal de Rumonge a apprécié cette initiative et a fortement recommandé aux membres du GDP de mettre en pratique cette vision qu’ils ont adoptés en étant des jeunes modèles dans leur localité. Il a promis de soutenir le GDP dans toutes les démarches qu’il aura à entreprendre pour l’intérêt de la province Rumonge.

Quant aux jeunes affiliés de la commune MUHUTA qui avaient participé dans cette activité, ils ont admis que ce genre d’activité est une première dans leur commune et qu’ils seraient prêts à accueillir un cadre d’échange comme le GDP dans leur localité.

Une pareille initiative a aussi été organisée, le 09 Novembre 2016 en commune Bugarama de la  province Rumonge toujours par la GDP Rumonge. La réunion avait aussi pour objectif d’échanger sur l’état de la cohabitation des jeunes affiliés dans cette commune. Dans l’ensemble les jeunes membres des partis politiques la commune de Bugarama vivent en harmonie même s’ils  ne sont pas à l’abri des risques d’intolérance politique pouvant surgir d’un moment à l’autre. Ainsi le comité élargi du GDP Rumonge qui s’était déplacé dans cette localité les a exhortés à mettre en avant les échanges et le dialogue et d’accepter la diversité politique comme une richesse. 

Dans un entretien que le CENAP a eu avec le représentant des jeunes imbonerakure (la ligue des jeunes du CNDD-FDD) en même temps vice-président du GDP Rumonge a indiqué qu’il est confiant quant à la cohésion entre les jeunes affiliés de la province Rumonge. Il a fait savoir que le GDP dont il est membre lui a permis de dépasser ses convictions politiques pour mettre en avant l’intérêt commun et c’est pour cela qu’aujourd’hui les jeunes du MSD, FRODEBU, UPRONA, UPD, CNDD-FDD membres du GDP junior Rumonge sont en train d’envisager un projet de développement en commun. Des cotisations sont régulièrement versées dans une caisse qui est conservée par un jeune des FNL aile Rwasa. 


Apprendre du passé pour mieux construire l’avenir

Les GDP Juniors ont été implantés dans des provinces ayant connu, par le passé, des cas de violences politiques dont certains étaient imputables aux jeunes affiliés. Mis en place en 2010, certains GDP ont pu apprendre du passé pour ne plus replonger dans les mêmes erreurs.

Lors des séances d’évaluation organisées après la tenue des élections de 2015, les membres des GDP, en l’occurrence de Cibitoke et Bubanza ont admis qu’ils ont résisté aux appels à l’intolérance politique et ont refusé de verser dans la violence pour l’intérêt de leur province d’un côté mais aussi pour ne pas trahir la vision du GDP.

Même si la cohabitation est dans l’ensemble bonne, les membres du GDP Cibitoke restent vigilants. Compte tenu du contexte de la crise de 2015 et des conséquences qui en ont découlé sur le plan sécuritaire, certains jeunes Imbonerakure sont sollicités pour la surveillance des mouvements des populations et la suspicion est montée d’un cran entre les jeunes affiliés aux partis politiques surtout dans les communes frontalières avec le Rwanda. Les membres des GDP se sont promis de toujours rester en contact pour se partager des informations pouvant compromettre leur cohabitation et d’évaluer régulièrement le contexte pour ensuite proposer des solutions/stratégies de mitigation des effets du contexte.

Le GDP Bubanza a, lui aussi, organisé une réunion d’évaluation le 29 Novembre 2016. Dans cette réunion, les jeunes membres du GDP ont admis que la cohabitation était bonne grâce en partie aux connaissances et conseils reçus lors des réunions d’échanges organisées par CENAP. Pour eux, « le GDP a été pour un cadre d’échange où les jeunes affiliés ont appris à e tolérer mutuellement et à accepter leurs différences d’opinion ». Les jeunes reconnaissent aussi que le travail de rapprochement doit être renforcé pour briser toutes les tentatives de divisions et d’incompréhension entre ces jeunes appartenant à des partis politiques différent.

Ils se basent sur des cas de divisions observés dans certaines communes de cette province Bubanza comme la commune Gihanga en zone Kagwema où un jeune membre du FNL est en très mauvais terme avec les jeunes du CNDD-FDD. Les membres du GDP Bubanza ont promis d’organiser une descente dans cette localité pour s’enquérir de la  cause de cette mésentente et au mieux essayer d’aider ces jeunes.

       
 
 
 
   

Les jeunes membres du GDP Bubanza en train de visionner un film documentaire sur les changements dans les GDP

 
 

 

 

 

 

"Dorénavant, je dois comprendre que nos intérêts personnels doivent primer sur nos intérêts politiques" disait un jeune du parti Sahwanya FRODEBU alors qu’il participait en compagnie de plus d’une cinquantaine de jeunes issus des différents partis politiques actifs en province Cibitoke dans une activité sportive commune.

Sur initiative du Groupe de Dialogue des jeunes de Cibitoke,  une séance de jogging a été organisé le 13 février 2015 sous le thème de  «Rwaruka, Turengere ubudasa bw’imigambwe turimwo, Dutsimbataze amahoro !» ou  Jeunes, transcendons nos divergences politiques et travaillons pour le renforcement de la paix !  De la commune Rugombo jusqu’au chef-lieu de la province Cibitoke, des délégations communales et provinciales des jeunes affiliés aux partis FRODEBU Nyakuri, Sahwanya FRODEBU, MSD, CNDD-FDD, FNL, UPRONA et MRC ont parcouru près de 8 km en scandant des chansons de paix et de cohabitation pacifique.

Vêtus de T-shirts blancs sur lesquels était inscrit le thème de l’activité, chaque parti politique représenté était reconnu par un drapeau à son effigie et ces drapeaux étaient bien visibles à la première rangée. Sous un soleil ardant, les 90 participants dont 8 administratifs venus des communes de Cibitoke ont gardé le sourire dans une bonne ambiance aux rythmes des chansons qui lançaient des éloges  à la province Cibitoke et à la richesse de cette dernière. « Travaillons ensemble pour notre province de Cibitoke, partageons nos richesses et œuvrons pour l’unité dans notre province». Et comme pour encourager cette jeunesse qui ce vendredi s’était rassemblée pour une même cause, un animateur  interpellait au moyen d’un porte-voix chaque jeune pour qu’il ou elle soit conscient qu’ils sont l’avenir du pays et qu’ils ne doivent pas prêter oreille aux manipulateurs.

Pendant qu’il essayait de reprendre un peu de souffle, un jeune du parti FRODEBU Nyakuri nous confie que l’appartenance politique ne devrait pas être une source de conflit d’autant plus que l’adversaire politique est en fait un voisin ou un frère sur qui il peut compter  en cas de problèmes (ni we muzimya muriro ou c’est lui qui peut prêter main-forte en cas d’incendie dans ton  ménage).

 Un sentiment de satisfaction de la part des jeunes affiliés

Arrivés au chef-lieu de la province de Cibitoke tout près des bâtiments abritant la province, certains jeunes préfèrent s’asseoir par terre pour essayer de reprendre des forces et les drapeaux de leurs partis continuent à flotter. Melchiade NZOKIZWANAYO, le représentant communal du CNDD-FDD à Bukinanyana, tout en brandissant le drapeau de son parti, dit avoir accueilli favorablement cette activité et qu’il va préparer pareilles initiatives dans sa commune de provenance en collaboration avec les autres jeunes affiliés. ‘‘ Nous devons être des jeunes modèles dans notre province ’’    

 Quant à Stanislas Itangishaka qui représente le MSD en commune Rugombo, cette activité est une première dans leur province et a surpris plus d’un. Par le passé, ‘‘…ce genre de sport était réservé à une seule catégorie des jeunes affiliés aux partis politiques. Ces derniers lançaient des slogans violents. Aujourd'hui, nous avons fait le sport ensemble indépendamment de nos partis et avons un même slogan pour la paix. On espère que nous allons continuer sur la même lancée.’’ Et Protais Habonimana de la commune Mugina membre du même parti MSD de souhaiter que ces activités soient multipliées et qu’il y ait un partage équitable des espaces sportifs. Ce jeune du parti d’Alexis Sinduhije se dit prêt à toujours collaborer avec ses adversaires.

Ladislas Nijimbere (à gauche) est le représentant du CNDD-FDD à Mugina, Protais Habonimana (à droite) représente le MSD à Mugina également. Selon ce dernier, il y a quelques temps, les deux jeunes avaient eu des accrochages et ne se regardaient plus d’un bon œil. Devant nous, ils ont accepté d’améliorer leur relation et d’œuvrer pour une bonne cohabitation pacifique.

 

 

 Les autorités provinciales saluent la volonté des jeunes affiliés de cohabiter pacifiquement

                                      

‘‘Soyez des modèles pour les autres générations. Etre membre d’un parti politique est en soi une bonne chose mais soyez conscients du but que vous poursuivez dans ces partis et soyez des artisans de la paix dans ces formations politiques,’’ a conseillé Mme Libérate Nakimana, directrice adjointe du CENAP, en guise de mot de circonstance. Elle a rappelé les temps forts que nous approchons et a exhorté cette jeunesse de ne pas se laisser manipuler. Quant au président du bureau du groupe de dialogue des jeunes, Mr Salum Niyonzima a appelé tous les jeunes présents à adopter un comportement responsable pour qu’ils soient des jeunes de référence pour les autres jeunes affiliés aux partis politiques. Il en a profité pour remercier l’autorité provinciale qui a favorablement accepté que cette activité se réalise.

                                      

De gauche à droite, le Conseiller Principal du Gouverneur, le président du groupe de dialogue des jeunes de Cibitoke et la directrice adjointe du CENAP

 Le Conseiller Principal du Gouverneur de Cibitoke, Mr……a, à son tour, appelé les jeunes à être vigilants durant les élections pour qu’ils ne sombrent pas dans la manipulation. ‘‘ Zirya nguvu mwerekanye muri kirya gikorwa muzishire hamwe mu guteza imbere intara ya Cibitoke : mu kwubaka amashure, amavuriro nico cose intara yanyu ikeneye’’ Que l’énergie et la force que vous avez témoignées durant cette activité soient canalisées dans les projets de développement de votre province Cibitoke : en construisant des écoles, des hôpitaux et toute autre chose dont a besoin votre province.

Il était 12h00 à Mpanda en province Bubanza (nord-ouest), lorsque le coup de sifflet est donné pour le début de ce match de football organisé par le groupe de dialogue des jeunes affiliés aux partis politiques à Bubanza, c’était ce 07 Mars 2015.

Sous l’organisation du GDP des jeunes affiliés aux partis politiques, deux équipes ont été constituées et étaient composées de jeunes membres de différentes formations politiques, venus de toutes les communes de Bubanza. Les uns en T-shirts blancs et les autres en jaunes, ces jeunes ont offert un grand spectacle que le public a fort apprécié. Alors que les drapeaux des partis politiques, représentés dans cette activité, flottaient et semblaient applaudir les ‘‘jeunes footballeurs’’,

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En vue d’encourager le rapprochement des victimes des crises socio-politiques qu’a connu le Burundi, le CENAP a facilité des réunions d’échanges des associations des victimes et leur a soutenu dans les cérémonies de commémorations collectives à Buta, Bugendana et Kibimba.

 Depuis l’indépendance en 1962, le Burundi a traversé un cycle de massacres interethniques (1965, 1972, 1988, 1991, 1993) qui a emporté la vie à des centaines de milliers de burundais et contraint à l’exil intérieur et extérieur plus d’un million de burundais. En l’absence d’une entreprise collective de recherche sur ce passé sombre, Hutu et Tusti, durant plusieurs années, entretiennent sélectivement leurs douleurs et organisent séparément des journées de mémoire pour leurs propres victimes.

En vue d’encourager le rapprochement des victimes des crises socio-politiques qu’a connu le Burundi, le CENAP a facilité des réunions d’échanges des associations des victimes et leur a soutenue dans les cérémonies de commémorations collectives à Buta, Bugendana et Kibimba.

De juin à octobre 2011, plusieurs associations de victimes ont pris part régulièrement à des réunions d’échanges dont notamment :

·       ASRPDH /Kivyuka: Association pour la solidarité, le respect et la promotion de la dignité humaine.

·       AVOD : Association des Veuves et Orphelins pour la Défense de leur Droits

·       AMEPCI : Association pour la Mémoire et la Protection de l’Humanité contre les Crimes Internationaux

·       ALM Buta : Association Lumière du Monde de Buta

·       AC Génocide CIRIMOSO

·       Association des rescapés du génocide ARG-Amira /Kibimba

·       Association des rescapés de Bugendana

·       ADEN : Association pour la reconstruction et le développement de la commune Ntega

Les réunions d’échanges ont constitué un cadre de renforcement des liens et collaboration entre les associations des victimes. En date du 6 octobre 2011, ces associations se sont engagées à transcender leurs différences et à travailler en synergie pour l’intérêt de toutes les victimes. L’engagement s’est concrétisé par la signature d’un mémorandum d’entente des associations des victimes instituant le Centre d’appui et de réflexion des associations des victimes des conflits socio-politiques CARAVI afin d’accompagner leurs membres respectifs dans le processus de Justice Transitionnelle qui se met en place.

 Depuis l’indépendance en 1962, le Burundi a traversé un cycle de massacres interethniques (1965, 1972, 1988, 1991, 1993) qui a emporté la vie à des centaines de milliers de burundais et contraint à l’exil intérieur et extérieur plus d’un million de burundais. En l’absence d’une entreprise collective de recherche sur ce passé sombre, Hutu et Tusti, durant plusieurs années, entretiennent sélectivement leurs douleurs et organisent séparément des journées de mémoire pour leurs propres victimes.

En vue d’encourager le rapprochement des victimes des crises socio-politiques qu’a connu le Burundi, le CENAP a facilité des réunions d’échanges des associations des victimes et leur a soutenue dans les cérémonies de commémorations collectives à Buta, Bugendana et Kibimba.

De juin à octobre 2011, plusieurs associations de victimes ont pris part régulièrement à des réunions d’échanges dont notamment :

·       ASRPDH /Kivyuka: Association pour la solidarité, le respect et la promotion de la dignité humaine.

·       AVOD : Association des Veuves et Orphelins pour la Défense de leur Droits

·       AMEPCI : Association pour la Mémoire et la Protection de l’Humanité contre les Crimes Internationaux

·       ALM Buta : Association Lumière du Monde de Buta

·       AC Génocide CIRIMOSO

·       Association des rescapés du génocide ARG-Amira /Kibimba

·       Association des rescapés de Bugendana

·       ADEN : Association pour la reconstruction et le développement de la commune Ntega

Les réunions d’échanges ont constitué un cadre de renforcement des liens et collaboration entre les associations des victimes. En date du 6 octobre 2011, ces associations se sont engagées à transcender leurs différences et à travailler en synergie pour l’intérêt de toutes les victimes. L’engagement s’est concrétisé par la signature d’un mémorandum d’entente des associations des victimes instituant le Centre d’appui et de réflexion des associations des victimes des conflits socio-politiques CARAVI afin d’accompagner leurs membres respectifs dans le processus de Justice Transitionnelle qui se met en place.

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